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JAMES JOYCE & I AM THE WALRUS

Publié le par Jean Helfer

JAMES JOYCE & I AM THE WALRUS


John Lennon a composé I Am The Walrus sous acide. Le rythme descendant et ascendant provident d’une sirène de police qu’il a entendu au moment de l’écriture de la chanson.

L’idée majeure de la chanson vient du célèbre poème de Lewis Caroll « The walrus and The Carpenter » Le Morse et le Charpentier tiré d’ "Alice Aux Pays des merveilles".

Lennon a fait très attention à ce que les paroles n’aient aucun sens afin de perturber les futures analyses de ses textes.

Le début de la chanson : "I am he as you are he as you are me and we are all together" est inspire par la chanson "Marching To Pretoria" : "I'm with you and you're with me and we are all together”.”

John s’est emparé du "Goo Goo Ga Joob" qu’il puise dans le livre de James JoyceFinnegan's Wake

JAMES JOYCE & I AM THE WALRUS
JAMES JOYCE & I AM THE WALRUS
JAMES JOYCE & I AM THE WALRUS
JAMES JOYCE & I AM THE WALRUS
JAMES JOYCE & I AM THE WALRUS
JAMES JOYCE & I AM THE WALRUS
JAMES JOYCE & I AM THE WALRUS

Interview de John Lennon sur l'influence qu'a eu James Joyce sur son écriture :

Q: "A lot of people wrote about your book and said “Oh! James Joyce, Edward Lear,” and so on. What did you think when they said that?"

JOHN: "Well, when they said James Joyce I hadn’t... I must have come across him at school but we hadn’t done him like I remember doing Shakespeare and remember doing so-and-so. I remember doing Chaucer a bit, or somebody like him doing funny words. But I don’t remember Joyce, you see. So, the first thing they say -- 'Oh! He’s read James Joyce,' you know. So I hadn’t. And so the first thing I do is buy Finnigan’s Wake and read a chapter. And it’s great, you know, and I dug it, and I felt as though he's an old friend. But I couldn’t make it right through the book, and so I read a chapter of Finnigan’s Wake and that was the end of it. So now I know what they’re talking about. But I mean, he just went... he just didn’t stop, you know. Yeah."



EXTRAIT DE FINNEGAN'S WAKE 557.1-12
cramp for Hemself and Co, Esquara, or them four hoarsemen on
their apolkaloops, Norreys, Soothbys, Yates and Welks, and,
galorybit of the sanes in hevel, there was a crick up the stirkiss
and when she ruz the cankle to see, galohery, downand she went
on her knees to blessersef that were knogging together like milk-
juggles as if it was the wrake of the hapspurus or old Kong
Gander O'Toole of the Mountains or his googoo goosth she
seein, sliving off over the sawdust lobby out ofthe backroom, wan
ter, that was everywans in turruns, in his honeymoon trim, holding
up his fingerhals, with the clookey in his fisstball, tocher of davy's,
tocher of ivileagh, for her to whisht, you sowbelly, and the
whites of his pious eyebulbs swering her to silence and coort;

Aviez-vous remarqué que James Joyce et Lennon portaient les mêmes lunettes.
Incroyable, non !

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OU TROUVER TRUSSARDI JEANS A PARIS ? AUX BOUTIQUES MOICANI ODEON ET SAINT DOMINIQUE

Publié le par Jean Helfer

OU TROUVER TRUSSARDI JEANS A PARIS ? AUX BOUTIQUES MOICANI ODEON ET SAINT DOMINIQUE
OU TROUVER TRUSSARDI JEANS A PARIS ? AUX BOUTIQUES MOICANI ODEON ET SAINT DOMINIQUE
OU TROUVER TRUSSARDI JEANS A PARIS ? AUX BOUTIQUES MOICANI ODEON ET SAINT DOMINIQUE

MOÏCANI ODEON

12 Rue de l'Odéon
75006 Paris

Téléphone : 01.55.42.00.43

Métro :
Lignes 4 et 10
Station : Odéon

Bus :
Lignes 58, 63, 70, 86, 87, 96
Station : Saint Germain Odéon

MOÏCANI SAINT DOMINIQUE

48 rue st-Dominique

75007 Paris
Téléphone : 01.45.51.19.75

Métro :
Lignes 8 et 13
Station : Invalides

RER :
Ligne C
Station : Invalides

Bus :
Ligne 69
Stations : La Tour Maubourg - St Dominique (direction Gambetta), Invalides - La Tour-Maubourg (direction Champ de Mars)

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JAMES JOYCE ON THE BEATLES SGT PEPPER'S COVER

Publié le par Jean Helfer

JAMES JOYCE ON THE BEATLES SGT PEPPER'S COVER
JAMES JOYCE ON THE BEATLES SGT PEPPER'S COVER
JAMES JOYCE ON THE BEATLES SGT PEPPER'S COVER
JAMES JOYCE ON THE BEATLES SGT PEPPER'S COVER
JAMES JOYCE ON THE BEATLES SGT PEPPER'S COVER
JAMES JOYCE ON THE BEATLES SGT PEPPER'S COVER
JAMES JOYCE ON THE BEATLES SGT PEPPER'S COVER

Rejects from the cover included:
BRIGITTE BARDOT (1934- )
RENE MARGRITTE (1898-1967)
ALFRED JARRY (1873-1907)
MARQUIS DE SADE (1740-1814)
FRIEDRICH NIETZSCHE (1844-1900)
LORD BUCKLEY (1906-1960)
RICHMAL CROMPTON (1890-1969)
DICK BARTON (fictional)
JESUS CHRIST (ca 4BC - 30AC)
JAMES JOYCE 1882-1941 (a cut-out of his head was made and they tried to fit it in somewhere, but gave up. At one point his head was where Lawrence of Arabia went.

JAMES JOYCE ON THE BEATLES SGT PEPPER'S COVER

James Joyce appears on the cover of the Sgt. Peppers Lonely Hearts Club Band album but not officially recognized by The Beatles. On the evening of Thursday, March 30, 1967, The Beatles assembled at Chelsea Manor Studios in London for the photograph. The cover was designed by Peter Blake and includes a collage of people, many selected by The Beatles themselves. There has always been wonder as to who the people on the cover are. In June of 1987, The Beatles released the Sgt Pepper album CD (“it was 20 years ago today” anniversary edition). Along with the CD was a 28 page booklet. On page 2 of the booklet is a black and white drawing of the album cover and numbers denoting persons and items included on the cover. On page 3, under the title, “The crowd assembled…..” is a list of 87 persons and items. Why was James Joyce excluded from the ‘official list’ when his picture is recognizable on the cover? The Lennon Prophecy explores a mystical connection between James Joyce, Finnegans Wake, John Lennon and The Beatles. Joyce’s picture on the cover of the Sgt. Pepper album only strengthens that association and it’s rather curious why he is not officially recognized by The Beatles. But apart from the Joyce-Lennon theory, Dublin born James Joyce, on the cover of the Sgt Pepper album, deserves recognition.

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LES PARKAS ET DOUDONNES SCHNEIDERS SONT EN VENTE A LA BOUTIQUE MOÏCANI 12 RUE DE L'ODEON PARIS 5EME

Publié le par Jean Helfer

LES PARKAS ET DOUDONNES SCHNEIDERS SONT EN VENTE A LA BOUTIQUE MOÏCANI 12 RUE DE L'ODEON PARIS 5EME
LES PARKAS ET DOUDONNES SCHNEIDERS SONT EN VENTE A LA BOUTIQUE MOÏCANI 12 RUE DE L'ODEON PARIS 5EME

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T.S ELIOT 12 RUE DE L'ODEON

Publié le par Jean Helfer

T.S ELIOT 12 RUE DE L'ODEON

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JAMES JOYCE 12 RUE DE L'ODEON

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JAMES JOYCE 12 RUE DE L'ODEON
JAMES JOYCE 12 RUE DE L'ODEON
JAMES JOYCE 12 RUE DE L'ODEON
JAMES JOYCE 12 RUE DE L'ODEON
JAMES JOYCE 12 RUE DE L'ODEON
JAMES JOYCE 12 RUE DE L'ODEON
JAMES JOYCE 12 RUE DE L'ODEON
JAMES JOYCE 12 RUE DE L'ODEON
JAMES JOYCE 12 RUE DE L'ODEON

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GEORGE ANTHEIL, L'AUTRE LOCATAIRE DU 12 RUE DE L'ODEON

Publié le par Jean Helfer

GEORGE ANTHEIL, L'AUTRE LOCATAIRE DU 12 RUE DE L'ODEON
GEORGE ANTHEIL, L'AUTRE LOCATAIRE DU 12 RUE DE L'ODEON
GEORGE ANTHEIL, L'AUTRE LOCATAIRE DU 12 RUE DE L'ODEON
GEORGE ANTHEIL, L'AUTRE LOCATAIRE DU 12 RUE DE L'ODEON
GEORGE ANTHEIL, L'AUTRE LOCATAIRE DU 12 RUE DE L'ODEON

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LOUIS ARAGON & NANCY CUNARD

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LOUIS ARAGON & NANCY CUNARD
LOUIS ARAGON & NANCY CUNARD
LOUIS ARAGON & NANCY CUNARD

"On parle toujours des poèmes que Louis a écrits pour moi. Mais les plus beaux étaient pour Nancy."ELSA TRIOLET

Et puis, en février 1926, c’est le début de sa liaison avec Aragon. Coup de foudre dans un ciel d’orage. Nancy Cunard semble beaucoup mieux maîtriser la relation que le jeune poète, qui écrit à Jacques Doucet en avril : « Je suis le prisonnier de l’amour je pense d’une façon définitive. » Voyages. Dépenses. Crises. Le Paysan de Paris sort en juillet et Aragon travaille à son grand projet romanesque, La Défense de l’infini. En janvier 1927, il adhère au Parti communiste. En voyage à Madrid avec sa compagne durant l’automne, il brûle semble-t-il une partie du manuscrit en cours. On en retrouvera une partie dans les archives de Nancy Cunard à Austin, Texas. Au cours de l’été suivant, les crises atteignent, à Venise, leur point culminant. En septembre, Aragon tente de se suicider. Fin de partie amoureuse. Pas tout à fait cependant. Elsa Triolet, qu’il rencontre en novembre, reste lucide sur la nature du lien qui attache encore son compagnon à celle pour qui « toute respiration tourne à la tragédie ». Elle parlera même d’une « initiation à la jalousie ». Maintes pages d’Aragon garderont les traces de cette passion, dans Le Roman inachevé et dans La Mise à mort notamment.

Nancy Cunard, elle, oublie vite Aragon. Ou du moins place-t-elle sa liberté plus haut. Une autre passion naît alors, avant que les cendres de la précédente ne soient complètement éteintes. L’élu se nomme Henry Crowder, un musicien de jazz noir. C’est aussi le début d’une autre aventure, éditoriale et politique. Nous sommes toujours à la fin des années 1920 à Paris, lorsque naissent les éditions Hours Press. Très vite, la nouvelle éditrice installe une boutique-imprimerie rue Guénégaud. Ce n’est pas tout à fait la même société qu’à Nevill Holt, à Londres ou à Venise. Ici, on croise Ezra Pound et James Joyce, John Banting, Harold Acton...

Patrick Kéchichian, Le Monde du 14.11.08.

LOUIS ARAGON & NANCY CUNARD

LOUIS ARAGON

La Défense de l'infini

Première parution en 1997

Édition de Lionel Follet

Édition renouvelée et augmentée. Seconde édition révisée en 2002

Collection Les Cahiers de la NRF, Gallimard

Parution : 17-06-2002

Des centaines de pages écrites presque en secret depuis mai 1923, déchirées et brûlées à la fin de 1927 : échec d'un projet ruiné d'avance par sa folle démesure ? Inachevé et mis à mort, ce roman des romansdont rêvait Aragon nous dérobe à jamais son architecture. Mais il revit en fragments éclatés, fascinante Babel où chaque personnage suscite un roman singulier : Blanche, Michel, Anne, Amanda, Firmin... et cette figure énigmatique, Irène, au cœur d'un texte qui dépasse de loin le roman «érotique», dans la sublimation lyrique et la sinistre parodie, dans une interrogation sur les pouvoirs de l'écriture, et dans le désespoir d'aimer.
Romans, poèmes, digressions, l'unité de l'ensemble est dans la splendeur de la phrase aragonienne, frémissante, équivoque, exaspérée, blasphématoire. Ces pages si longtemps occultées ont irrigué toute l'écriture ultérieure d'Aragon.
Roman enfin, l'histoire de leur résurrection - jusqu'aux feuillets deux fois sauvés par Nancy Cunard, qui donnent à ce volume dix-neuf chapitres inédits et superbes.

POÈME À CRIER DANS LES RUINES, PAR LOUIS ARAGON.

Tous deux crachons tous deux
Sur ce que nous avons aimé
Sur ce que nous avons aimé tous deux
Si tu veux car ceci tous deux
Est bien un air de valse et j’imagine
Ce qui passe entre nous de sombre et d’inégalable
Comme un dialogue de miroirs abandonnés
A la consigne quelque part Foligno peut-être
Ou l’Auvergne la Bourboule
Certains noms sont chargés d’un tonnerre lointain
Veux-tu crachons tous deux sur ces pays immenses
Où se promènent de petites automobiles de louage
Veux-tu car il faut que quelque chose encore
Quelque chose
Nous réunisse veux-tu crachons
Tous deux c’est une valse
Une espèce de sanglot commode
Crachons crachons de petites automobiles
Crachons c’est la consigne
Une valse de miroirs
Un dialogue nulle part
Écoute ces pays immenses où le vent
Pleure sur ce que nous avons aimé
L’un d’eux est un cheval qui s’accoude à la terre
L’autre un mort agitant un linge l’autre
La trace de tes pas Je me souviens d’un village désert
A l’épaule d’une montagne brûlée
Je me souviens de ton épaule
Je me souviens de ton coude
Je me souviens de ton linge
Je me souviens de tes pas
Je me souviens d’une ville où il n’y a pas de cheval
Je me souviens de ton regard qui a brûlé
Mon cœur désert un mort Mazeppa qu’un cheval
Emporte devant moi comme ce jour dans la montagne
L’ivresse précipitait ma course à travers les chênes martyrs
Qui saignaient prophétiquement tandis
Que le jour faiblissait sur des camions bleus
Je me souviens de tant de choses
De tant de soirs
De tant de chambres
De tant de marches
De tant de colères
De tant de haltes dans des lieux nuls
Où s’éveillait pourtant l’esprit du mystère pareil
Au cri d’un enfant aveugle dans une gare-frontière
Je me souviens

Je parle donc au passé Que l’on rie
Si le cœur vous en dit du son de mes paroles
Aima Fut Vint Caressa
Attendit Épia les escaliers qui craquèrent
0 violences violences je suis un homme hanté
Attendit attendit puits profonds
J’ai cru mourir d’attendre
Le silence taillait des crayons dans la rue
Ce taxi qui toussait s’en va crever ailleurs
Attendit attendit les voix étouffées
Devant la porte le langage des portes
Hoquet des maisons attendit
Les objets familiers prenaient à tour de rôle
Attendit l’aspect fantomatique Attendit
Des forçats évadés Attendit
Attendit Nom de Dieu
D’un bagne de lueurs et soudain
Non Stupide Non
Idiot
La chaussure a foulé la laine du tapis
Je rentre à peine
Aima aima aima mais tu ne peux pas savoir combien
Aima c’est au passé
Aima aima aima aima aima
0 violences

Ils en ont de bonnes ceux
Qui parlent de l’amour comme d’une histoire de cousine
Ah merde pour tout ce faux-semblant
Sais-tu quand cela devient vraiment une histoire
L’amour
Sais-tu
Quand toute respiration tourne à la tragédie
Quand les couleurs du jour sont ce que les fait un rire
Un air une ombre d’ombre un nom jeté
Que tout brûle et qu’on sait au fond
Que tout brûle
Et qu’on dit Que tout brûle
Et le ciel a le goût du sable dispersé
L’amour salauds l’amour pour vous
C’est d’arriver à coucher ensemble
D’arriver
Et après Ha ha tout l’amour est dans ce
Et après
Nous arrivons à parler de ce que c’est que de
Coucher ensemble pendant des années
Entendez-vous
Pendant des années
Pareilles à des voiles marines qui tombent
Sur le pont d’un navire chargé de pestiférés
Dans un film que j’ai vu récemment
Une à une
La rose blanche meurt comme la rose rouge
Qu’est-ce donc qui m’émeut à un pareil point
Dans ces derniers mots
Le mot dernier peut-être mot en qui
Tout est atroce atrocement irréparable
Et déchirant Mot panthère Mot électrique
Chaise
Le dernier mot d’amour imaginez-vous ça
Et le dernier baiser et la dernière
Nonchalance
Et le dernier sommeil Tiens c’est drôle
Je pensais simplement à la dernière nuit
Ah tout prend ce sens abominable
Je voulais dire les derniers instants
Les derniers adieux le dernier soupir
Le dernier regard
L’horreur l’horreur l’horreur
Pendant des années l’horreur
Crachons veux-tu bien
Sur ce que nous avons aimé ensemble
Crachons sur l’amour
Sur nos lits défaits
Sur notre silence et sur les mots balbutiés
Sur les étoiles fussent-elles
Tes yeux
Sur le soleil fût-il
Tes dents
Sur l’éternité fût-elle
Ta bouche
Et sur notre amour
Fût-il
Ton amour
Crachons veux-tu bien

Extrait de La grande gaieté (1929).

La traduction anglaise du poème réalisée par celle-là même à qui il était destiné: Nancy Cunard.

POEM TO SHOUT IN THE RUINS

Let’s spit the two of us let’s spit
on what we loved
on what we loved the two of us
Yes because this poem the two of us
is a waltz tune and I imagine
What is dark and incomparable passing between us
Like a dialogue of mirrors abandoned
In a baggage-claim somewhere say Foligno
Or Bourboule in the Auvergne
Certain names are charged with a distant thunder
Yes let’s spit the two of us on these immense landscapes
Yes beacause something must still
Some thing
reconcil us yes let’s spit
The two of us it’s a waltz
a kind of convient sob
let’s spit let’s spit tiny automobiles
Let’s spit that’s an order
A waltz of mirrors
A dilogue in a void
Listen to these immense landscapes where the wind
cries over what we loved
One of them is a horse leaning its elbow on the earth
The other a deadman shaking out the linen the other
The trail of your footprints I remember a deserted village
On the shoulder of a scorched mountain
I remember your shoulder
I remember your elbow your linen your footprints
I remember a town where there was no horse
I remember your look which scorched
My deserted heart like a dead Mazeppa whom a horse
Carries away like that day on the mountain
Drunkenness sped my run through the martyred oaks
Which bled prophetically while day
Light fell mute over the blue trucks
I remember so many things
so many evenings rooms walks rages
so many stops in worthless places
Where in spite of everything the spirit of mystery still rose up
Like the cry of a blind child in a remote train depot

So I am speaking to the past Go ahead and laugh
at the sound of my words if you feel that way
He Loved and Was and Came and Caressed
And Waited and Kept watch on the stairs which creaked
Oh violence violence I am a haunted man
And waited and waited bottomless wells
I thought I would die waiting
Silence sharped pencils in the street
A coughing taxi drove off to die in the dark
And waited and waited smothered voices
In front of the dorr the language of doors
Hiccup of houses and waited
One after another familiar objects took on
and waited the ghost-like look And waited
Of convicts And waited
And waited God damn
Escaped from a prison of half light and suddenly
No Stupid No
Idiot
the shoe crushed the nap of the rug
I barely return
And loved loved loved but you cannot know how much
And loved it’s in the past
loved loved loved loved

Oh violence
It’s nothing but a joke to those
who talk as if love were the story of a fling
Shit on all that pretence
Do you know when it truly becomes a story
Love
You know
when every breath turns into a tragedy
When even the days colours are laughable
Air a shadow in shade a name thrown out
That everything burns and you know deep down
That everything burns
And you say Let everything burn
And the sky is the taste of scattered sand
Love you bastards love for you
Is when you manage to sleep together
manage to
And afterwards Ha ha all of love is in that
And afterwards
We manage to speak of what it is
To sleep together for years Do you understand
For years
Just like a boat’s sails toppling
onto the deck of a ship loaded with lepers
In a film I saw recently
the white rose dies like the red rose
What is it then that stirs me up to such a pitch
In these last words
The word last perhaps a word in which
Everything is cruel cruelly irreparable
And torn to shreds Word panther Word electric
chair
The last word of love imagine that
And the last kiss and the last
nonchalance
And the last sleep No Kidding it’s comic
Thinking simply of the last night
Ah everything takes on this abominable meaning
I meant the last moment
The last goodbye the last gasp
last look
Horror horror horror
For years now horror
Yes let’s spit
On what we loved together
Let’s spit on love
On our unmade beds
On our silence and on our mumbled words
On the stars even if they are
Your eyes
On the sun even if it is
Your teeth
On eternity even if it is
Your mouth
And on our love
Even if it is
your love
Yes let’s spit

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"SUICIDE" LOUIS ARAGON (1926)

Publié le par Jean Helfer

"SUICIDE" LOUIS ARAGON (1926)
"SUICIDE" LOUIS ARAGON (1926)

SUICIDE

Louis ARAGON

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